« Car si la France a démantelé son site d’essais nucléaires depuis déjà plusieurs années, elle rechigne à reconnaître et à assumer ses responsabilités vis-à-vis des vétérans, des personnels et des populations du Sahara et de Polynésie. Un premier pas a été fait avec l’adoption d’une loi d’indemnisation, mais les conséquences environnementales ne sont toujours pas prises en compte », explique Bruno Barrillot, co-fondateur de l’Observatoire et auteur du dossier. D’ailleurs,le 30 septembre prochain, il va recevoir à New York le Nuclear Free Future Award qui vient récompenser son engagement depuis plus de vingt-six ans aux côtés des victimes des essais nucléaires.

La résolution 64/35 des Nations unies instituant cette journée d’action internationale (adoptée le 2 décembre 2009 à l’unanimité) souligne que «  tous les efforts devraient être employés pour arrêter les essais nucléaires, de manière à éviter des effets nocifs et dévastateurs sur la vie et la santé des individus... et que l’arrêt des tests nucléaires est le moyen d’arriver à l’objectif d’un monde exempt d’armes nucléaires ».

Ce dimanche 29 août 2010 marque donc la première célébration de cette journée destinée à mobiliser les efforts de tous (Nations unies, États, ONG, réseaux de citoyens, médias, etc.) pour que le Traité d’interdiction des essais nucléaires (Ticen) adopté en 1996, entre au plus vite en vigueur. 182 pays l’ont déjà signé, mais 9 États doivent encore le ratifier : Chine, Corée du Nord, Égypte, États-Unis Inde, Indonésie, Israël, Iran, et Pakistan.

Avec la publication de ce numéro de Damoclès, l’Observatoire des armements apporte sa contribution au succès de cette journée afin de «  bâtir aujourd’hui un monde vivant dans de meilleures conditions de sûreté et de sécurité » comme nous y invite M. Ban Ki-Moon, le secrétaire général des Nations unies.