Résistances aux guerres

Les réfractaires depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie (21ème épisode • mai 2025)

Mis à jour le 17 mai 2025

Actions contre la guerre Antimilitarisme Guerres

Mise en ligne : Lundi 5 mai 2025
Dernière modification : Samedi 17 mai 2025

Depuis octobre 2022, Guy Dechesne recense longuement les actes de désertion, d’insoumission, de désobéissance et d’exil posés pour refuser de combattre, les actions de désobéissance civiles pour entraver la guerre et les appuis que les réfractaires reçoivent tant dans les pays concernés qu’à l’étranger dans le prolongement d’un dossier paru dans le numéro 164-165 de « Damoclès »
Les chroniques ont été rassemblées dans un ouvrage co-édité avec les éditions Syllepse et disponible auprès de l’Observatoire.
Cette rubrique est rédigée à partir d’un suivi méticuleux des médias. 20ème épisode, avril 2025.

Retrouvez les épisodes précédents dans la rubrique Résistances

Corruption

Le média russe d’opposition Meduza publie un long article consacré à la corruption qui est censée éviter la participation à la guerre. Certains soldats s’automutilent afin d’être réformés. Pour des sommes pouvant atteindre plusieurs millions de roubles, on peut obtenir un certificat médical ou de travail dans une entreprise prioritaire. Des chirurgiens provoquent des cicatrices pour simuler des opérations. Toutefois, le Mouvement des objecteurs de conscience et « Traverser la forêt » mettent en garde contre les escrocs du Darknet qui spolient les naïfs et les pièges que tendent les recruteurs [1].

Défilé militaire d’enfants

Précédés de combattants russes en Ukraine, plus de 1 500 enfants en uniformes militaires ont défilé dans les rues de Vladivostok. L’armée nord-coréenne « a pris une part active dans la défaite des militants ukrainiens sur le sol de Koursk ». Des écoliers nord-coréens ont participé au défilé [2].

Ekaterina Barabash

La critique de cinéma Ekaterina Barabash, accusée en Russie de diffuser de « faux » renseignements militaires, s’est échappée de son assignation à résidence et se trouve en France. Elle-même en a parlé lors d’une conférence de presse à Paris, écrivent les médias européens.

Selon la journaliste, elle a été secrètement emmenée hors de Russie avec l’aide de l’organisation Reporters sans frontières. Elle a ajouté qu’elle n’était pas libre de divulguer les détails.

Elle a déclaré qu’elle s’était cachée hors de Russie pendant deux semaines. Son bracelet utilisé pour surveiller les personnes assignées à résidence a été scié dans une voiture alors qu’elle quittait le pays [3].

Culture

Patrimoine artistique

Un collectif d’acteurs de l’art publie une tribune dans Le Monde.

« L’Ukraine n’a jamais existé », répètent à l’envi Poutine et les idéologues russes. Leur version de l’histoire n’est pas purement rhétorique : elle inspire une campagne visant à effacer systématiquement l’identité culturelle séculaire de l’Ukraine. L’Unesco dénombrait ainsi, au 16 avril 2025, 494 sites détruits ou endommagés depuis le 24 février 2022, incluant 149 édifices religieux, 257 immeubles historiques, 33 monuments (dont ceux commémorant la Shoah), 18 bibliothèques, 34 musées et 2 sites archéologiques [4].
Moscou veut s’approprier le patrimoine ukrainien, en le « russifiant » dès que cela s’avère possible. Dès l’occupation de la Crimée, en février 2014, est mise en œuvre une politique systématique de redéfinition de l’identité culturelle. Des milliers d’œuvres d’art sont transférées des musées de Crimée vers des institutions russes. […]
Le site archéologique de Chersonèse, pourtant inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, a été méticuleusement démantelé, pillé et remanié pour y installer, en juillet 2024, un complexe muséal incluant un nouveau « musée de la Crimée et de la Novorossia [Nouvelle Russie] », justifiant les revendications russes de « reconquête » des régions orientales et méridionales de l’Ukraine. […]
À Kherson, des conservateurs liés à des sociétés historiques pro-Kremlin, encadrés par des officiers du service fédéral de sécurité (FSB), le renseignement intérieur russe, ont guidé les forces russes dans le pillage du Musée Oleksiy Shovkunenko et du musée d’histoire locale. Plus de 13 000 objets ont été dérobés. […] Quant à la collection d’« Or des Scythes » conservée au musée d’histoire locale de Melitopol, elle a tout simplement disparu.
Aujourd’hui, les collections de 77 musées ukrainiens des territoires occupés figurent désormais au catalogue d’État du fonds muséal de la Fédération de Russie
Ces actes sont des violations du droit international, en particulier de la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, dont la Russie est signataire [5]. »

Falsification historique

Un collectif d’historiens européens dénonce, dans une tribune au Monde, le révisionnisme historique que Moscou diffuse en Occident, particulièrement dans le débat américain, pour rendre acceptable son « opération spéciale » dans une Ukraine « fasciste » à « dénazifier ».

« Aujourd’hui, les principes qui nous ont rassemblés, dans la lutte contre la tyrannie – pour la liberté, la démocratie et la vérité –, sont à nouveau menacés. La Russie de Vladimir Poutine cherche quotidiennement à affaiblir nos libertés, notre unité et nos amitiés par des actions belliqueuses et des campagnes de désinformation. De façon particulièrement cynique, elle invoque la mémoire de la seconde guerre mondiale pour justifier ses actes les plus abominables. […]
En 1939, c’est l’Allemagne nazie d’Hitler qui a déclenché la guerre en attaquant la Pologne. À cette époque, l’Union soviétique était alliée à Hitler et a, elle aussi, envahi la Pologne. La version officielle russe selon laquelle la guerre aurait été provoquée par la Pologne est totalement fausse.
Peu après le début de la guerre, les Soviétiques ont également attaqué la Finlande. En 1940, ils ont envahi et annexé la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie. Ces agressions étaient totalement injustifiées, sans aucun caractère consensuel ou légal, contrairement aux affirmations répétées de Vladimir Poutine.
L’Union soviétique a subi d’effroyables pertes pendant la seconde guerre mondiale, mais beaucoup d’entre elles se sont déroulées en Ukraine et ont directement touché le peuple ukrainien. L’affirmation de Poutine selon laquelle l’Ukraine glorifierait aujourd’hui les nazis et leurs collaborateurs n’est pas seulement factuellement fausse : elle constitue une insulte à l’histoire tragique de ce pays.
Si l’Armée rouge a bien libéré l’Europe de l’Est en 1944 et 1945, les peuples de ces pays n’ont pourtant pas vécu l’occupation soviétique qui a suivi comme une libération. Pendant quarante-cinq ans, les Européens de l’Est ont subi des régimes communistes répressifs qu’ils n’ont jamais choisis.
La vérité de cette histoire se trouve dans les archives russes elles-mêmes, brièvement ouvertes au monde dans les années 1990. Dans la Russie d’aujourd’hui, parler librement de l’histoire est devenu extrêmement dangereux. De nouvelles lois russes criminalisent désormais toute critique de l’Armée rouge ou de ses vétérans. Les livres révélant les crimes soviétiques sont interdits, des musées et institutions ont été fermés, et les archives russes sont inaccessibles aux chercheurs indépendants […] « La Russie falsifie la mémoire de la seconde guerre mondiale pour justifier ses actes les plus abominables », 4 mai 2025. »

Leniie Umerova

Leniie Umerova, une jeune Tatare de Crimée, a été emprisonnée deux ans par Moscou pour avoir refusé un passeport russe. « La Crimée est notre patrie et notre maison. Nous ne sommes chez nous nulle part ailleurs. » ; « Reconnaître l’annexion revient à abandonner toutes ces personnes silencieuses qui sont opposées au pouvoir russe, les activistes assassinés pour avoir participé à des manifestations pacifiques. Si on donne la Crimée à la Russie, on tourne le dos à ceux qui ont été torturés et à ceux qui sont en prison. Tout ça pour quoi ? Pour faire triompher la loi du plus fort ? » Elle refuse le passeport russe en hommage à ses ancêtres, parmi les 200 000 Tatares déportés pendant la deuxième Guerre mondiale P [6].

Alexandre Klevitov

Le 9 mai 2025, alors qu’à Moscou Poutine célébrait la victoire de l’URSS et exaltait les combattants russes contre l’Ukraine, Alexandre Klevitov a manifesté avec une pancarte sur laquelle on pouvait lire « Non à la guerre ! Le fascisme ne passera pas ! » Il a été arrêté et battu par la police. On soupçonne une commotion cérébrale. Il n’a pas pu rencontrer son avocate [7].

Grigory Melkonyants

Le 12 mai 2025, un tribunal de Moscou a tenu des débats dans le procès du coprésident du mouvement d’observation électorale « Golos », Grigori Melkonyants, accusé d’avoir organisé le travail d’une organisation non gouvernementale « indésirable ». Le ministère public a requis six ans de prison contre Melkoyants, soit la peine maximale prévue par cet article. Melkonyants a prononcé sa déclaration finale lors de l’audience. Meduza l’a publiée.

« Votre Honneur, chers participants au procès, chers amis !
Aujourd’hui est un jour heureux pour moi. Notre procès s’est terminé avant que le verdict ne soit rendu. C’était une expérience passionnante. J’ai écouté les belles paroles, parfois émouvantes, des personnes qui ont témoigné, lu des lettres chaleureuses et reçu des cartes incroyables. Parfois, j’avais l’impression d’assister à une véritable fête, comme si j’étais le héros du jour et non l’accusé.
Il y a 21 mois, le 17 août 2023, une nouvelle étape passionnante de ma vie a commencé. Depuis lors, derrière moi, il y a eu : une perquisition, une détention, un centre de détention provisoire, trois centres de détention provisoire, 12 cellules, plus de 100 codétenus et 26 audiences au tribunal. Je chéris beaucoup cette expérience, car elle a eu un prix élevé. Mais surtout, cela m’a donné l’occasion de me souvenir de mon parcours et d’apprendre beaucoup de choses sur le monde auxquelles je n’avais pas été suffisamment attentif auparavant.
J’ai vu comment la prison détruit la vie des gens, les privant de joie et donc de bonheur. Parce que la joie de vivre est le vrai bonheur. […] C’est pourquoi la période de prison a été très fructueuse pour moi, en tant que personne et en tant qu’avocat. Je suis devenu plus créatif : j’ai commencé à dessiner, à faire des collages et des travaux manuels, et à écrire de la poésie. J’ai regardé les gens, les relations et les processus d’une manière nouvelle.
[…] En tant qu’avocat, je ne comprends pas pourquoi je suis ici et pourquoi je suis défendeur dans cette affaire. Et surtout, je ne comprends pas pourquoi je dois prouver mon innocence, et non pas l’enquête qui doit prouver que je suis coupable, comme l’exige l’article 49 de la Constitution russe [8].

Accueil des déserteurs russes en Allemagne

Commentant la position de la Finlande et des États baltes, qui avaient précédemment déclaré qu’ils n’étaient pas prêts à accepter des Russes essayant d’éviter la mobilisation, le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Hebestreit a souligné, en septembre 2022 : « Les Russes doivent toujours avoir la possibilité d’entrer dans l’UE. » Le porte-parole du chancelier a déclaré que le fait d’éviter la conscription était une raison impérieuse pour examiner positivement une demande d’asile. Les instructions correspondantes ont été données à l’Office fédéral des migrations et des réfugiés. Dans le même temps, il a été dit que les déserteurs pourraient également demander l’asile.

Entre début 2022 et avril 2025, 6 274 citoyens russes âgés de 18 à 45 ans ont demandé l’asile en Allemagne. Parmi eux, seuls 349 hommes ont obtenu le statut de réfugié, une protection subsidiaire ou ont été placés sous le coup d’une interdiction d’expulsion. C’est ce qu’indique la réponse du ministère allemand de l’Intérieur à une demande de la députée du Parti de gauche Klara Bünger, écrit le Berliner Morgenpost.

La députée a qualifié le chiffre de 349 demandes approuvées de « chiffre honteusement bas ». Selon elle, la promesse faite par l’ancien chancelier allemand Olaf Scholz « était loin d’être tenue » [9].

Accueil des réfugiés ukrainiens en France

Plus de 25 000 Ukrainiens ont demandé l’asile en Europe en 2024. Plus de la moitié d’entre eux l’ont fait en France alors même que cette dernière est le neuvième pays d’accueil des Ukrainiens en Europe depuis le début de la guerre en 2022.

La sénatrice (divers droite) de la Nièvre Nadia Sollogoub a été déposé une proposition de loi dans l’objectif d’enrayer le phénomène d’augmentation de la demande d’asile en améliorant le dispositif de protection temporaire dont bénéficient les Ukrainiens. Le Sénat a adopté le texte à 343 voix et 1 abstention.

Les Ukrainiens ont pu s’installer là où ils le souhaitaient en Europe et bénéficier d’une autorisation provisoire de séjour leur permettant de travailler, d’être hébergés, de toucher une allocation de subsistance et d’avoir une couverture maladie. En France, ils peuvent aussi percevoir les allocations familiales et l’aide au logement.

« Ce report vers la demande d’asile résulte principalement de l’insuffisance des aides sociales associées à la protection temporaire », a mis en évidence la commission des lois du Sénat dans son rapport sur le sujet. Un appui qui s’explique par la volonté de ne pas encourager l’installation durable des Ukrainiens. « Ils doivent pouvoir retourner dans leur pays », a insisté Nadia Sollogoub. Or le statut de réfugié ancre leur séjour dans le temps et n’autorise pas le retour, même temporaire, dans le pays d’origine. « Ça pose aussi un problème diplomatique, ajoute une source au ministère de l’intérieur. L’Ukraine ne veut pas que ses ressortissants demandent l’asile [10]. »

Konstantin Lukyanchenko

Les militaires russes qui refusent de participer aux opérations de combat sont jugés en vertu de deux articles : « Non-obéissance à un ordre » et « Abandon d’une unité sans autorisation ». Dans les variantes les plus légères, ils prévoient respectivement des peines entre trois et dix ans d’emprisonnement. On ne sait pas combien de personnes ont été condamnées en vertu de ces articles depuis février 2022.

Novaya Gazeta publie le témoignage du soldat mobilisé Konstantin Lukyanchenko, qui, après avoir passé 1 an et 4 mois au front, a décidé de ne pas y retourner. Résumé :

Le samedi 24 septembre 2022, vers 9 heures du matin, un homme en civil entre. Mais je sais qu’il est du bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire. Il me remet une convocation : pour le jour même, à 12 heures.
Quand je suis rentré à la maison, j’ai tout raconté à Maman. Elle n’a même pas pleuré. Nous nous sommes assis et avons discuté. Maman a dit : « Tu te rends compte que tu devras peut-être tirer sur des gens, n’est-ce pas ? » Je n’ai rien répondu. Que pouvez-vous répondre à ça ? Mais j’ai été élevé comme une personne respectueuse des lois. Si c’est nécessaire selon la loi, alors c’est nécessaire.
J’ai passé 16 mois au front. Pas de permissions. Nous n’avons même pas vu d’Ukrainiens et je n’ai pas eu à participer à des fusillades.
Au front, on ne peut pas déclarer ouvertement qu’on ne veut pas se battre. J’ai décidé d’attendre les vacances, d’autant plus que la situation le permettait : après tout, nous n’étions pas en combat intense. Et le 2 février 2024, j’ai enfin eu droit à 17 jours de vacances.
J’ai dit à mes parents que je n’y retournerais pas. Ils ont répondu : « Vas-y. Essaie juste de faire quelque chose pour éviter d’aller en prison. » Mais la peine était celle attendue : 2 ans et 6 mois de colonie pénitentiaire. Comme tout le monde.
Je ne regrette pas mon choix. J’ai la conscience tranquille, et c’est l’essentiel pour moi Ivan Zhilin, [11].

Alexeï Gorinov

En juillet 2022, Alexeï Gorinov a été condamné à sept ans de prison dans une colonie pénitentiaire à régime général en vertu de l’article sur la diffusion de « faux » sur l’armée russe Plus tard, un appel a réduit la peine d’un mois. En novembre 2024, Gorinov a été condamné à trois ans de prison supplémentaires en vertu de l’article sur la justification du terrorisme. Après un transfert dans une autre prison, les médecins lui ont découvert des foyers de tuberculose [12].

Démographie ukrainienne

Des millions d’Ukrainiens se sont réfugiés à l’étranger ou vivent sous la férule de Moscou dans les zones occupées. Des dizaines de milliers ont été portés disparus, tués dans les combats et les bombardements. Alors que le pays a recensé environ 52 millions d’habitants à l’indépendance du pays et 41 millions avant le déclenchement de l’invasion, les chiffres officiels en décomptaient 36 millions à la fin 2024, dont 5 millions dans les 20 % de territoires ukrainiens contrôlés par l’armée russe. Les morts sont trois fois supérieures aux naissances. La population devrait atteindre 25 millions d’habitants en 2050 et poursuivre son déclin. Les entreprises souffrent du manque de main-d’œuvre dû à la mobilisation militaire. 40 % de réfugiés sont indécis sur leur retour. Le gouvernement prévoit des mesures d’incitation au rapatriement pour contrer les pays d’accueil en manque de main-d’œuvre. La moyenne d’âge du pays est de 45 ans et défavorise la natalité.

L’immigration sera sans doute nécessaire à la reconstruction du pays [13].

Dmitry Velikovsky

Dmitry Velikovsky écrit dans la newsletter de la revue Kometa à propos d’un texte rédigé par le service de presse du Service des renseignements extérieurs (SVR) de Russie. Il s’intitule « L’eurofascisme, comme il y a 80 ans, est l’ennemi commun de Moscou et de Washington » et s’ouvre sur une illustration accrocheuse montrant Ursula von der Leyen transpercée par les baïonnettes des États-Unis et de la Russie.

Le texte tourne autour de la « prédisposition historique de l’Europe à diverses formes de totalitarisme, qui produit périodiquement des conflits destructeurs à l’échelle mondiale ». Pour prouver cette thèse audacieuse, les auteurs passent en revue chaque pays.

L’Allemagne est mauvaise, cela va sans dire.

Les Français sont également méchants, ils ont fait une révolution sanglante et ont défendu le Reichstag contre les troupes soviétiques. En France, « des régimes dictatoriaux particulièrement atroces et brutaux se sont succédé au pouvoir ».

Les Britanniques sont encore pires. « Le régime totalitaire de l’Allemagne hitlérienne a emprunté aux Britanniques l’idée des camps de concentration et la pratique du génocide. Il est souligné que “l’impérialisme libéral” britannique est une force plus résistante et donc encore plus destructrice que le fascisme. » Dès lors, il n’est pas surprenant que le Royaume-Uni soutienne l’Ukraine dans ses nombreux crimes contre l’humanité.

Des raids policiers massifs visant les migrants sillonnent le pays. Certains d’entre eux, filmés par les caméras de sécurité de clubs de fitness, montrent des agents lourdement armés battant des garçons mineurs pour les soumettre. Les migrants se voient alors confrontés à ce choix : signer un contrat pour le service militaire ou être expulsés.

Fin mars 2025, Vladimir Poutine a signé un décret [14] sur la plus grande conscription des 14 dernières années : 160 000 personnes doivent être appelées au service militaire. La campagne de conscription du printemps a débuté le 1er avril, mais les militants des droits de l’homme affirment que les forces de sécurité ont déjà commencé à effectuer des descentes parmi les conscrits, et ce de manière plus fréquente et plus brutale. La veille, selon Astra, la police avait emmené de force un homme de 21 ans souffrant d’épilepsie au point de rassemblement, et aujourd’hui, un autre conscrit y a été emmené menotté. Comme le rapporte « l’École du conscrit », les menottes ont été largement utilisées lors des raids et des décharges électriques ont été utilisées contre les conscrits au point de rassemblement.

« Les hommes âgés de 18 à 30 ans, soumis à la conscription pour le service militaire. Ceux qui n’ont pas bénéficié d’un sursis, qui ne se sont pas présentés aux convocations, qui ne sont pas enregistrés ou qui enfreignent les règles d’enregistrement militaire peuvent se retrouver sur la liste des réfractaires », déclare un avocat anonyme de l’association « Appel à la Conscience ». Les personnes figurant sur cette liste risquent d’être arrêtées dans le métro : elles peuvent être interceptées par les caméras du système de vidéosurveillance Sfera.

Les étrangers qui ont récemment obtenu la nationalité russe sont également en danger, note Ivan Chuvilyaev, un représentant de « Traverser la forêt ».

Bébés soldats

À Kemerovo, les nouveau-nés sortent de la maternité vêtus de casquettes et d’imperméables de soldats [15]. Les infirmières, ont cousu des casquettes de soldat et des imperméables miniatures pour les nouveau-nés. Cet événement « aimable et touchant » fêtait le 80ème anniversaire de la victoire de l’URSS.

Embargo

Le 24 avril 2025, le Royaume-Uni a annoncé un nouveau train de sanctions, notamment une interdiction de fournir des manettes de consoles de jeux à la Russie. Outre leur utilisation principale, ces télécommandes sont également utilisées pour contrôler des drones de reconnaissance et d’attaque, a expliqué le ministre d’État chargé des affaires européennes, Stephen Doty, en annonçant de nouvelles sanctions contre la « machine de guerre russe ».

Outre l’interdiction des contrôleurs, le nouveau paquet étend les restrictions précédentes sur la fourniture de puces et de technologies utilisées pour faire fonctionner et entretenir des équipements électroniques à double usage et pour fabriquer des composants électroniques complexes, ainsi que des métaux et des composants chimiques utilisés pour les fabriquer, rapporte Politico [16].

Nombre de décès russes

Mediazona, en collaboration avec la BBC et une équipe de bénévoles, tient à jour une liste de noms de militaires russes décédés, collectés à partir de sources ouvertes. Bien sûr, tout le monde ne figure pas sur cette liste, car tous les décès ne sont pas rendus publics. Au 25 avril 2025, 704 763 militaires ont été tués.

Le 6 janvier 2023, les mercenaires de Wagner ont lancé une opération pour capturer la ville de Soledar. Ce fut l’un des épisodes clés de la bataille de Bakhmut. Selon les avis de décès où la date du décès est confirmée, au moins 274 personnes sont décédées les 6 et 7 janvier 2023.

Au cours des six premiers mois de la guerre, lorsque l’armée régulière participa à l’invasion sans volontaires, conscrits et prisonniers, le nombre le plus élevé de décès se situa dans la tranche d’âge des 21-23 ans.

Les volontaires et les soldats mobilisés sont nettement plus âgés : ils partent à la guerre de leur plein gré après 30-35 ans, et ceux qui ont plus de 25 ans sont mobilisés [17].

Dépenses militaires

Le Stockholm international peace research institute (Sipri) publie le 28 avril 2025 un communiqué de presse [18].

Les dépenses militaires mondiales ont atteint 2 718 milliards de dollars en 2024, soit la dixième année consécutive de hausse. Le fardeau militaire mondial, c’est-à-dire la part du produit intérieur brut (PIB) mondial consacrée aux dépenses militaires, a atteint 2,5 % cette même année.

« Plus de 100 pays à travers le monde ont augmenté leurs dépenses militaires en 2024. Alors que les gouvernements accordent de plus en plus la priorité à la sécurité militaire, souvent au détriment d’autres secteurs budgétaires, les compromis qui en découlent pourraient avoir un impact socio-économique significatif dans les années à venir », souligne Xiao Liang, chercheur au programme Dépenses militaires et production d’armement du Sipri.

Les dépenses militaires en Europe (Russie incluse) ont augmenté de 17 % pour atteindre 693 milliards de dollars et sont le principal facteur de la hausse au niveau mondial en 2024. Alors que la guerre en Ukraine entrait dans sa troisième année, les dépenses militaires ont continué d’augmenter sur tout le continent, poussant les dépenses militaires européennes au-delà du niveau enregistré à la fin de la guerre froide. Tous les pays européens ont augmenté leurs dépenses militaires en 2024, à l’exception de Malte.

Les dépenses militaires de la Russie ont atteint environ 149 milliards de dollars en 2024, soit une augmentation de 38 % par rapport à 2023 et le double du niveau de 2015. Cela représente 7,1 % du PIB russe et 19 % de l’ensemble des dépenses publiques russes. Les dépenses militaires totales de l’Ukraine ont augmenté de 2,9 % pour atteindre 64,7 milliards de dollars, soit l’équivalent de 43 % des dépenses de la Russie. Avec 34 % du PIB, l’Ukraine enregistrait le fardeau militaire le plus lourd de tous les pays en 2024.

« La Russie a une fois de plus considérablement augmenté ses dépenses militaires, creusant ainsi l’écart budgétaire avec l’Ukraine », précise Diego Lopes da Silva, chercheur principal au programme Dépenses militaires et production d’armement du Sipri. « L’Ukraine consacre actuellement la totalité de ses recettes fiscales à son armée. Dans un contexte budgétaire aussi serré, il lui sera difficile de continuer à augmenter ses dépenses militaires. »

Tous les membres de l’Otan ont augmenté leurs dépenses militaires en 2024. Le total de leurs dépenses s’élève à 1 506 milliards de dollars, soit 55 % des dépenses militaires mondiales. Sur les 32 membres de l’Otan, 18 ont consacré au moins 2,0 % de leur PIB à leurs forces armées, selon la méthodologie du Sipri, contre 11 en 2023. C’est la part la plus élevée depuis l’adoption par l’Otan en 2014 de la directive sur les dépenses de défense.

Les dépenses militaires de la France ont augmenté de 6,1 % pour atteindre 64,7 milliards de dollars, c’est le neuvième pays le plus dépensier.

Autostop Poutine

Malgré son titre, j’ai acheté le n° 2 de la revue Invendable. Comme on le voit, elle pratique l’autodérision. Elle écrit : « Le ton de ce numéro est un poil plus grave que les précédents. Toutes nos excuses. Peut-être qu’on vieillit, déjà, qu’on se laisse gagner par l’esprit de sérieux. » Serge Hastom, l’auteur unique de « Autostop Poutine, Au bout de la Russie en guerre » (texte et photos), manie aussi l’autodérision pour raconter son périple de 25 000 kilomètres en autostop, de la Crimée occupée à la mer du Japon. D’un ton vif, il nous raconte en 200 pages ses innombrables discussions, souvent imbibées d’alcool, l’accueil toujours généreux de ses interlocuteurs surpris de rencontrer un Français dans des endroits improbables.

À de rares exceptions près, la plupart des personnes fréquentées répète les discours du Kremlin, s’étonne d’être si mal comprises en Occident, et déplore la répression des Gilets jaunes, les brutalités policières, la décadence française, associe le nom de Macron à pédéraste et souhaite la victoire de Marine Le Pen. Ce qui n’empêche pas les habitants des régions les plus périphériques de répéter, à raison, « C’est notre peuple qui meurt en Ukraine. »

« Les Russes se font de notre pays une idée assez vague, caricaturale, imparfaite. À leur décharge, on ne peut pas dire que la vision que nous avons d’eux soit plus nuancée et fidèle à ce qu’ils sont. »

Dans un train, l’auteur parle à des miliciens de Wagner. « Ils pensaient qu’on allait reculer mais nous on écoutait du bon gros son, tu comprends, et on les descendait un par un ces nazis ! […] Tu sais on en a descendu des Français à Bakhmout ! […] On ne fait pas ça pour l’argent, on fait ça pour la patrie, pour nos frères russes qui sont là-bas et qui n’ont plus le droit de parler russe. […] Tu vois, mon frère, on est des gars normaux. Il faut que tu leur dises, là-bas, que ce qu’on raconte sur nous c’est n’importe quoi. On est des mecs droits. » Interrogés sur les viols, ils sont abasourdis : « On vous dit ça chez vous ? […] Mais tu crois vraiment qu’on pourrait faire du mal à des femmes ? » D’ailleurs, pour prouver leur normalité, ils ajoutent qu’ils aiment le commandant Cousteau. Tout au long du trajet, des interlocuteurs citent Patricia Kaas, Mireille Mathieu, Belmondo, Pierre Richard, Catherine Deneuve et la réplique « Tous pour un, un pour tous ».

Viktoriia Roshchyna

Selon plusieurs organes de presse en relation avec Forbidden stories qui enquête sur les reporters tués, emprisonnés ou réduits au silence [19], la journaliste ukrainienne d’Ukrayinska Pravda, Viktoriia Roshchyna (Vika) a été capturée par la Russie alors qu’elle travaillait dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie, dans la région de Zaporijia, en août 2023. Son objectif était d’établir, à très grands risques, une carte des prisons russes et des lieux de travail forcé, d’identifier les lieux d’incarcération des civils ukrainiens déportés et les agents du FSB, le renseignement intérieur russe, qui y travaillent.

D’après ses collègues, Roshchyna devait être renvoyée en Ukraine lors d’un échange de prisonniers en septembre 2024, mais cela n’a pas eu lieu, et trois semaines plus tard, la famille de la journaliste a appris qu’elle était décédée. Son corps n’a été rapatrié qu’en février 2025, parmi 757 autres dépouilles, dans un emballage indiquant qu’il s’agissait d’un homme non identifié. Son ADN a permis de la reconnaître formellement. Le corps révélait un épuisement extrême. Plusieurs organes manquaient, certainement pour dissimuler des traces de tortures [20].

Depuis février 2014, 112 journalistes ukrainiens ont été capturés et détenus illégalement par les forces russes ou prorusses du Donbass. trente journalistes sont toujours prisonniers. quinze reporters sont morts dans l’exercice de leur métier et des dizaines d’autres dans des bombardements ou sur le front [21].

La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, Alice Edwards est formelle : « La torture fait partie de la politique et de l’appareil de guerre russes, tant pour les civils ukrainiens que pour les prisonniers de guerre capturés. C’est organisé, et c’est systématique. » ; « Ce niveau d’organisation ne peut être approuvé qu’aux plus hauts niveaux, jusqu’au sommet. » Un officier supérieur a démissionné après que le général Igor Potapenko a déclaré à ses subordonnés « Soyez cruels, n’ayez pas pitié d’eux », leur promettant l’impunité.

Une détenue se souvient de la gardienne Yana Vladimirovna, d’une méchanceté infinie qui menaçait « Je te livrerai aux Tchétchènes pour qu’ils te fécondent et que tu deviennes porteuse de la culture russe ». Elle serait responsable de la mort de plusieurs détenus [22]. »

Géorgie

Depuis novembre, des milliers de Géorgiens manifestent chaque jour à travers le pays pour revendiquer leur rêve d’Europe. Ils luttent contre la russification de leur pays. Une lutte existentielle, à laquelle Manon Loizeau a consacré un reportage : Géorgie : le rêve d’Europe envolé ?, diffusé par Arte.

Syndicalisme

Les organisations syndicales françaises, CFDT, CGT, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU réaffirment leur soutien au peuple ukrainien qui, depuis plus de trois ans, résiste à l’invasion militaire russe. En trois ans, le niveau des destructions, les souffrances endurées par le peuple ukrainien, avec près de 10 millions de personnes déplacées et 20 000 enfants volés à leurs familles par la Russie, atteignent des niveaux jamais enregistrés sur le sol européen depuis la fin de la seconde guerre mondiale. […]
Le peuple Ukrainien, attaqué sur son sol par la Russie, est le premier à vouloir ardemment la paix. Mais elle ne peut pas lui être imposée de l’extérieur, en validant l’agression militaire et l’occupation de leur pays.
Solidarité avec l’Ukraine qui résiste !
Solidarité avec les travailleuses et travailleurs d’Ukraine !
Non à la guerre de Poutine !
Troupes russes hors d’Ukraine !
Libertés en Russie et au Bélarus !
Pour la construction d’une paix juste et durable en Ukraine [23] » !

Confédération des syndicats libres d’Ukraine (KVPU)

Le 1er mai marque la Journée de solidarité et de soutien mutuel des travailleurs et des travailleuses dans leur aspiration à vivre dans des sociétés pacifiques et démocratiques. Cette journée nous rappelle que ce n’est qu’au prix d’efforts collectifs que nous pourrons surmonter les obstacles qui se dressent sur notre route.

En Ukraine, nous souffrons chaque jour et chaque nuit, pour la quatrième année consécutive, de la guerre d’agression russe à grande échelle. En fait, la guerre dure depuis plus de onze ans. Pendant tout ce temps, nos citoyen·nes ont été tué·es et blessé·es, nos villes et villages paisibles, nos entreprises industrielles, nos équipements sociaux et nos infrastructures ont été soumis à des attaques de missiles, de canons et d’artillerie, ainsi qu’à des bombardements.

Des quartiers résidentiels et des villes entières sont détruits, des industries écologiquement dangereuses et des régions entières sont privées d’électricité.

Au cours des quatre premiers mois de l’année 2025, la Russie a attaqué avec des missiles et des drones kamikazes des entreprises et des infrastructures employant des milliers de nos collègues syndicalistes à Kyiv, Kharkiv, Dnipro, Pavlohrad, Kamianske, Pokrovsk, Kryvyi Rih, Sumy, Zaporijjia et dans d’autres villes. Malgré les menaces et la souffrance, les travailleurs et les travailleuses ukrainiennes résistent, malgré tous les défis, les syndicats ukrainiens défendent les droits des travailleurs/travailleuses et luttent pour un avenir pacifique et juste.

L’État terroriste russe frappe délibérément des immeubles résidentiels, des gares, des hôtels, des restaurants et des cafés, des centres commerciaux, des hôpitaux, des écoles et des jardins d’enfants, ainsi que des transports publics, tuant des adultes et des enfants.

Depuis le début de l’invasion à grande échelle, plus de 13 000 civils ont été tués par les bombardements russes dans notre pays, dont plus de 600 enfants. Au moins 16 000 Ukrainien·nes sont en captivité en Russie, y compris des travailleurs/travailleuses, des militant·es syndicaux et des membres de syndicats, et environ 63 000 sont porté·es disparu·es.

Ces statistiques horribles n’incluent pas les milliers de victimes dans les territoires occupés par la Russie. Malheureusement, le nombre d’Ukrainien·nes innocent·es tué·es ou blessé·es par l’agresseur continue d’augmenter [24].

Les Tatars de Crimée occupée

Des rapports en provenance de la Crimée occupée suggèrent que les mesures prises par la Russie pour mobiliser de force des hommes pour combattre contre l’Ukraine visent spécifiquement les Tatars de Crimée. KrymSOS a signalé le 23 septembre 2024 que, selon des estimations préliminaires, les Tatars de Crimée avaient reçu jusqu’à présent environ 90 % de tous les avis de mobilisation en Crimée occupée, alors qu’ils ne représentent qu’au maximum 15 % de la population. Cela indiquerait un ciblage délibéré des Tatars de Crimée qui, selon Yevhen Yaroshenko, de KrymSOS, pourrait conduire à un génocide déguisé du peuple tatar de Crimée.

Tout cela constitue une violation flagrante de la Quatrième Convention de Genève qui, dans son article 51, stipule sans ambiguïté que « la puissance occupante ne pourra pas contraindre les personnes protégées à servir dans ses forces armées ou auxiliaires. Aucune pression ou propagande visant à obtenir un engagement volontaire n’est autorisée ».

De nombreux Tatars sont emprisonnés pour leur implication présumée dans Hizb ut-Tahrir, une organisation islamique internationale non-violente fondée au début des années 1950 au Moyen-Orient et prônant la création d’un califat islamique mondial. La Fédération de Russie l’a reconnue comme organisation terroriste. Les Témoins de Jéhovah sont aussi persécutés. L’initiative civique « Crimean Idea » a enregistré 69 cas d’inculpation de Criméens avec des sanctions administratives pour avoir prétendument « discrédité l’armée russe ».

L’invasion militaire à grande échelle de l’Ukraine par la Russie a relancé la résistance civique en Crimée. Les Criméens qui sont détenus pour avoir protesté contre l’invasion russe de l’Ukraine sont soumis à des sanctions plus sévères dans le cadre de la campagne d’intimidation menée par les autorités d’occupation [25].

Nazisme ?

Le Monde diplomatique [26] publie un article des historiens Éric Aunoble et Yurii Latysh « La victoire sur le nazisme vue de Kiev ». Ils expliquent qu’en Ukraine des centaines de monuments aux héros soviétiques sont déboulonnées et que leurs mémoires sont effacées, voire trahies comme pour ceux qui sont accusés d’espionnage. « Moscou veut priver le peuple ukrainien de la lutte contre le nazisme pour s’en réserver tous les lauriers. L’action des « décolonisateurs » ukrainiens aide en parallèle la Russie à s’approprier la victoire sur Hitler en effaçant la contribution des Ukrainiens comme combattants de l’Armée rouge. » La plupart des Ukrainiens ont combattu du côté de la coalition antihitlérienne. Six millions dans l’Armée rouge, 120 000 dans l’armée polonaise, Plus les combattants dans les armées américaine, canadienne, britannique et dans la résistance française.

[1Liliya Yapparova, https://meduza.io/feature/2025/05/05/lyudi-prosto-ne-ponimali-kak-inache-spastis, publié et consulté le 5 mai 2025.

[6ierre Alonso, « Reconnaître l’annexion de la Crimée revient à abandonner tous les activistes assassinés », Le Soir, 7 mai 2025.

[13Thomas d’Istria, « L’Ukraine face au déclin de sa démographie », Le Monde, 16 mai 2025.

[16Eleanor Myers, https://www.politico.eu/article/uk-bans-export-of-killer-video-games-controllers-to-russia, 24 avril 2025, consulté le 25 avril 2025.

[18Traduit en français par l’Observatoire des armements, cf. https://www.obsarm.info/spip.php?article693

[19Guillaume Vénétitay, Phinéas Rueckert (Forbidden stories) et Tetiana Pryimachuk, « Les "prisonniers fantômes" de la Russie : l’enquête qui a coûté la vie à la journaliste Viktoriia Roshchyna », Le Soir, 30 avril 2025.

[21Rémy Ourdan, « "Vika", reporter ukrainienne dans l’enfer carcéral russe », Le Monde, 30 avril 2025.

[22Emmanuel Grynszpan, « Taganrog, haut lieu de torture russe », Le Monde, 2 mai 2025.

[23Brigades éditoriales de solidarité, L’Ukraine résistante, n° 38, 1er mai 2025, « Pour une paix juste et durable ! Solidarité avec la résistance des travailleuses et travailleurs d’Ukraine !

[24Ibidem.

[25Ibidem.

[26Mai 2025.

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