Ces actions sont organisées dans le cadre de la résolution 68/32 de l’Assemblée générale de l’ONU qui consacre la date du 26 septembre comme la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires et qui « invite la société civile, y compris les organisations non gouvernementales, (…) les parlementaires, les médias et les particuliers, à marquer et à promouvoir la Journée par toutes sortes d’activités d’information et de sensibilisation du public ». Ainsi une grande marche nationale va se dérouler de Lyon au Mont Verdun, ainsi que plusieurs rassemblements dans différentes villes, pour promouvoir le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN).
Une action nationale qui résonne avec les mots issus des dernières déclarations des chefs d’État et de gouvernement du G20 de New Delhi et de Bali (en 2022) où ils affirment tous – y compris M. Macron - que « l’emploi d’armes nucléaires ou la menace de leur emploi sont inacceptables ». Cette affirmation, à la base du TIAN, doit désormais être transformée en action !
État observateur, un premier pas
Le TIAN est signé aujourd’hui par 92 États, dont 68 États parties, malgré les pressions diplomatiques de la France, seule ou en commun accord avec les puissances nucléaires.
En France, la région Bourgogne-Franche-Comté et soixante-douze villes, dont Paris et des élus de différentes couleurs politiques (EELV, LR, PC, PS) soutiennent ce traité, tout comme des dizaines de parlementaires (60 en 2023) et de nombreux citoyen·ne·s. Ils appellent à ce que la France participe, a minima, comme État observateur à la seconde réunion (2MSP) du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires qui se déroulera au siège des Nations Unies à New York (27 novembre-2 décembre 2023). Si la France veut continuer de se revendiquer comme « un État nucléaire responsable », alors le président Macron doit agir en ce sens !
Nous observons que le débat démocratique sur tout ce qui concerne la politique de Défense, et les moyens de contrôle des parlementaires sont limités, voire inexistants. Ce constat est encore plus significatif depuis que les parlementaires de la majorité ont adopté, en juillet 2023, la Loi de programmation militaire 2024-2030 (LPM). Pour la première fois elle n’indique pas le montant prévu pour les armes nucléaires alors qu’elle prévoit un renouvellement complet de l’arsenal. Seul un pourcentage (13 %) a été évoqué par le ministre des Armées lors des débats, soit l’équivalent de 53,69 milliards d’euros pour les forces nucléaires. Une moyenne annuelle de 7,67 Mds €, bien loin des 4,6 Mds € annuels de la LPM 2019-2023. De plus, le gouvernement et les parlementaires de la majorité ont refusé les très rares amendements concernant le contrôle citoyen et parlementaire sur la dissuasion nucléaire déposés lors du débat.
Mobilisation citoyenne
Devant ces constats, et alors que la France est censée agir de bonne foi en faveur du désarmement nucléaire, ICAN France, le Mouvement pour une alternative non-violente, le Mouvement de la Paix et l’Observatoire des armements appellent toutes et tous (familles, jeunes, grands-parents…) à interpeller les promoteurs de la bombe pour leur signifier notre refus que nos générations actuelles et futures continuent d’être soumises aux périls des armes nucléaires. Nous appelons à ce que la France ne laisse pas encore son siège de l’ONU vide et participe comme État observateur, à la seconde réunion du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires qui se tiendra en novembre 2023.
Pour une grande mobilisation citoyenne et joyeuse, rendez-vous le 23 septembre :
- Lyon, théâtre de notre action nationale. Rassemblement à 9h devant l’hôtel de ville puis marche jusqu’à la base aérienne n° 942 de Lyon Mont Verdun en passant par Vaise et Limonest ; contact : Observatoire des armements, 04 78 36 93 03, relais@obsarm.info ;
- Dijon, réunion publique, puis soirée « folk-désarmement » à la salle des fêtes de la Mairie des Grésilles ; contact : Collectif Bourgogne Franche-Comté pour l’abolition des armes nucléaires, 06 13 05 01 39, etienne.godinot@wanadoo.fr
- Paris, rassemblement sur le parvis des Droits de l’Homme au Trocadéro, à partir de 12h ; contact : Mouvement de la Paix, 06 74 29 37 37, conseilfrancilien@mvtpaix.org ;
- Quimper, rassemblement le jeudi 21 septembre, place Terre au Duc à 18h, puis marche en direction du jardin de la Paix ; contact : Collectif pour l’Interdiction des armes nucléaires 29 (CIAN29), penanros@free.fr ;
- Vandœuvre-lès-Nancy, à 11h30 au parc du Charmois, puis marche en direction de la médiathèque ; contact : Collectif pour le désarmement nucléaire de Meurthe-et-Moselle (CDN54), 06 78 62 04 53, mocnancy@ouvaton.org ;
- Montélimar, rassemblement à 10h devant la mairie par des associations locales de la Drôme et de l’Ardèche.
Le détail des manifestations est disponible sur www.icanfrance.org