Ouvrages et rapports

Bruno Barrillot

Victimes des essais nucléaires : histoire d’un combat

Préface de Christiane Taubira

Victimes du nucléaire

Mise en ligne : Lundi 1er février 2010
Dernière modification : Dimanche 2 février 2025

Depuis Hiroshima et Nagasaki plus de 2 000 explosions nucléaires ont été réalisées — dont 210 par la France au Sahara et en Polynésie du 13 février 1960 au 27 janvier 1996.
Ce livre raconte un moment de cette histoire que beaucoup n’imaginent même pas lorsqu’ils revendiquent aujourd’hui, avec raison, leurs droits de victimes des essais nucléaires. Comment un réseau se cristallisa au fil de ces deux dernières décennies autour de militants, de chercheurs, de médecins, de journalistes, d’hommes d’Église, de parlementaires, de gouvernements, de juristes… pour contraindre le gouvernement français à reconnaître les conséquences des essais nucléaires. Qui sait également combien la solidarité internationale a contribué aux petits succès de notre lutte pour la vérité et la justice ?

Pour tous les peuples qui ont eu à subir les essais nucléaires chez eux, ces « expériences » ont été autant d’agressions à leur mode de vie paisible, autant d’attentats à leur existence même et à celle de leurs descendants.

Pour tous ces jeunes militaires — ou employés — expédiés sur les sites d’« expérimentation » sans information ni préparation, les essais nucléaires qu’ils voyaient souvent comme un spectacle magnifique sont devenus pour beaucoup le prélude à une vie de souffrances.

Pour tous ces employés qu’on appelait indigènes ou « locaux », ignorant tout d’un danger qu’ils ne voyaient pas, qu’ils ne sentaient pas, les essais nucléaires ont tellement bouleversé leur conscience que nombre d’entre eux se croient encore aujourd’hui coupables d’avoir échangé leur vie et leur santé contre l’argent de la bombe.

Des écrivains ont alerté, des journalistes ont publié des reportages, des cinéastes ont réalisé des films, des chanteurs et des poètes ont gravé dans nos têtes des mélodies inoubliables, des scientifiques échappés de la « Babel nucléaire » ont dénoncé les atteintes à l’espèce humaine, des hommes d’Église proches des peuples victimes ont donné de la voix, quelques hommes politiques ont protesté… Pourtant, pendant des années les militants ne purent compter que sur eux-mêmes, sur la puissance de leur indignation pour alerter l’opinion.

Éditions Observatoire des armements

Février 2010 • 200 pages • 15 euros • ISBN 2-913374-19-0

Table des matières

  • Préface
  • Je ne suis qu’un maillon…
  • Le « choc » de Mangareva
  • La face cachée de la bombe
  • L’accalmie du moratoire
  • Moruroa et nous
  • L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) entre en scène
  • Création des associations
  • Un colloque au Sénat
  • Parrainage japonais
  • Réveil polynésien
  • Le tournant du taui
  • Justice pour les victimes
  • Retour à Mangareva
  • La Commission d’enquête
  • Le réseau s’élargit
  • Transparence de façade
  • Taui nucléaire
  • Vraie ou fausse concertation ?
  • Ouverture algérienne
  • Le sabotage d’un projet
  • Une loi pour les victimes des essais
  • À suivre

Bruno Barrillot est co-fondateur en 1984 de l’Observatoire des armements/CDRPC qu’il dirigea jusqu’en 2005, où il est devenu conseiller du gouvernement polynésien pour le suivi des essais nucléaires. En octobre 2009, il est nommé « Délégué au suivi des conséquences des essais nucléaires ». Il est l’auteur de nombreux ouvrages et rapports sur les essais nucléaires et leurs conséquences.

L’Observatoire des armements est le seul centre d’expertise et de documentation indépendant
dans le domaine de la défense et de la sécurité en France.

Faites un don pour l’expertise indépendante


Aller plus loin

Mercredi 1er janvier 2025

L’histoire de l’Observatoire des armements/CDRPC reste à écrire. Lorsque nous avons décidé de créer cette association au printemps 1984, nous étions loin d’imaginer que 40 plus tard nous serions (…)

Mardi 13 février 2024

Le 13 février 2024 marque le 64e anniversaire de la première expérience nucléaire menée par la France en territoire algérien, plus précisément dans la région de Reggane, au sud-ouest de l’Algérie, (…)