Pour suivre l’actualité des opposants à cette guerre
Lire première partie, novembre 2022
Lire deuxième partie, décembre 2022
Lire troisième partie, janvier & février 2023
Lire quatrième partie, mars 2023
Lire cinquième partie, mai 2023
Lire sixième partie, juin 2023
L’Observatoire propose d’envoyer des courriers individuels :
- Aux maires et conseillers municipaux, métropolitains, généraux et régionaux pour leur demander de voter des motions de soutien aux démocrates russes, d’accueillir des réfugiés russes et de demander à la France et à l’Europe d’en faire autant.
- Aux parlementaires français et européens pour qu’ils encouragent les réfractaires et leur accordent l’asile ainsi qu’aux victimes de la répression et pour qu’ils apportent une aide à la presse d’opposition.
- Aux syndicats, aux Églises, aux organisations non gouvernementales pour qu’elles appuient ces démarches.
- À la presse écrite, aux radios et aux télévisions pour qu’elles accordent aux opposants russes la place qu’ils mérite
Modèle de lettre à recopier ou télécharger (voir ci-dessous)
Monsieur, Madame.
La guerre russe en Ukraine dure depuis près d’un an. Les gouvernements démocrates fournissent, à grands frais, et en France, sans contrôle parlementaire, des armes à l’Ukraine. Mais que prévoient-ils comme alternative démocratique au régime de Poutine s’il s’effondrait ?
Le seul espoir se trouve dans les opposants à la guerre. Ils sont nombreux.
Ce sont les insoumis, les déserteurs et ceux qui se sont exilés pour refuser de participer à l’invasion et aux crimes de guerre. Ils sont des centaines de milliers. Nombre d’entre eux ont pris cet engagement fort par conviction politique.
Ce sont les citoyens et les citoyennes qui manifestent contre la guerre, parfois en masse, parfois par des gestes plus discrets. Ils affrontent de grands risques. En 2022, trente-trois lois répressives ont été adoptées contre eux. En onze mois de conflit, 19 535 personnes ont été détenues pour des prises de position antiguerre. Elles subissent aussi des harcèlements extra judiciaires, comme des licenciements.
Ce sont les enseignants et les parents qui refusent les cours obligatoires de patriotisme va-t-en-guerre.
Ce sont de nombreux mouvements, souvent féminins, qui s’élèvent contre les atteintes aux droits humains, dénoncent les crimes, organisent des manifestations, incitent au refus de collaboration, diffusent des informations par la presse et les réseaux, conseillent les refuzniks et leur fournissent des aides pratiques, juridiques et psychologiques. Ces mouvements représentent une variété de convictions politiques ou religieuses. La plupart s’opposent au militarisme, à l’autoritarisme et au patriarcat.
Ce sont ceux qui, sans nuire aux personnes, sabotent les chemins de fer qui acheminent les troupes et le matériel au front. Et ceux qui entravent le fonctionnement des centres de recrutement, au risque d’une lourde condamnation pour terrorisme.
Ce sont les personnes et les organisations que le pouvoir persécute en les classifiant comme « agents étrangers » ou « organisations indésirables ».
Ce sont les collaborateurs des 10 000 sites Internet bloqués par le Kremlin, et les dizaines d’équipes de journalistes contraintes à l’exil pour contrecarrer la propagande guerrière.
Ce sont les opposants politiques emprisonnés et les rares élus qui osent dénoncer la guerre. Alexeï Gorinov subit une peine de sept ans de prison. Au cours d’un conseil municipal, il avait évoqué la guerre et demandé une minute de silence pour les enfants ukrainiens. Un autre élu municipal, Ilia Ilachine a dénoncé, par vidéo, les exactions russes commises à Boutcha. Il est condamné à huit ans et six mois dans une colonie pénitentiaire. Il écrit : « Je suis convaincu qu’il n’y a pas d’alternative à la résistance non violente en Russie ».
- Soutenez les opposants russes à la guerre. C’est la seule alternative démocratique à Poutine.
- Aidez la presse russe exilée.
- La France et l’Europe doivent encourager les réfractaires et leur accorder l’asile ainsi qu’aux victimes de la répression.