En nous attribuant le 6 octobre 2017 le prix Nobel de la paix à ICAN, la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires, le comité veut donner un double signal fort : d’une part, seule l’abolition des armes nucléaires sera à même de mettre fin aux crises nucléaires avec la Corée du Nord comme avec l’Iran et la remise en cause de l’accord sur la nucléaire par Donald Trump ; et, d’autre part, le désarmement nucléaire progresse seulement lors que la société civile, les ONG s’empare du sujet pour faire pression sur leurs dirigeants.
« La France souhaite créer les conditions d’un monde sans armes nucléaires », affirme le ministère des Affaires étrangères dans une déclaration suite à l’attribution du prix Nobel de la paix. Mais tant que les puissances nucléaires mettront au cœur de leur système de défense l’arme nucléaire, les conditions ne pourront jamais être réunies, car la prolifération est consubstantielle à l’arme atomique !
C’est seulement en assurant la sécurité de l’autre que l’on peut renforcer sa propre sécurité. Or la dissuasion nucléaire repose sur la menace de la terreur et donc ne peut que produire de l’insécurité.
Ce prix Nobel de la paix représente un formidable encouragement et une incitation à ouvrir le débat et renforcer notre action à tous les niveaux en faveur du désarmement nucléaire.
Jean-Marie Collin & Patrice Bouveret
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