Édito
Les concepteurs de la Charte des Nations Unies l’avaient bien compris : « Afin de favoriser l’établissement et le maintien de la paix et de la sécurité internationales en ne détournant vers les armements que le minimum des ressources humaines et économiques du monde… » Un article 26 oublié par nombre de dirigeants politiques dont la seule préoccupation semble la défense de leurs « privilèges » de puissance en favorisant le « tout sécuritaire ». Comme si « l’action publique puise dans le sentiment d’insécurité une source de légitimité qu’elle ne trouve plus dans l’engagement à oeuvrer en faveur d’une société plus juste », souligne le philosophe Michaël Foessel.
Or, c’est en travaillant à la sécurité de l’autre, qu’on travaille à sa propre sécurité, au niveau international comme national. Une approche humanitaire de la sécurité à l’encontre du « désir de murs » qui envahit tout l’espace politique comme médiatique à l’aube de la campagne pour l’élection présidentielle…
Au sommaire du numéro
- Interdire les armes nucléaires
- Europe de la défense, un « oubli » : le contrôle démocratique
- Focus : Quand la France transfère des armes à des pays sous embargo
- Enquête sur les transferts d’armes dans le Sahel
- Budget de la défense 2017 : l’arsenal nucléaire à la hausse
- Notes de lecture : État de vigilance de Michaël Fœssel ; Sortir de l’imposture sécuritaire de Vincent Sizaire ; La Face cachée du Quai d’Orsay de Vincent Jauvert ; Je n’étais pas la bienvenue de Nathalie Guibert