Dans ce nouveau dossier — publié à l’occasion de la première visite du président François Hollande en Polynésie, les 22 et 23 février 2016 — nous nous intéressons aux conséquences sur les personnes les plus fragiles — enfants et femmes — qui sont d’autant plus préoccupantes qu’elles comportent des risques d’atteintes génétiques affectant les générations suivantes.
La levée du secret défense, en 2013, sur près de 400 documents de la période des essais nucléaires permet de constater que depuis 1960 le Service de santé des armées, les ministres de la défense et les présidents de la République successifs, étaient parfaitement informés, essai après essai, des risques sanitaires auxquels étaient exposés les populations et les personnels des sites nucléaires. Mais il n’y a eu aucune volonté de prévention et de suivi de la part des autorités sanitaires françaises.
Bien au contraire, puisque depuis le début des essais nucléaires jusqu’au milieu des années 1980, la santé publique en Polynésie était assurée par le Service de santé des armées qui a tout fait pour couvrir du secret militaire les données sanitaires.
Image : Couverture du registre de l’état-civil de Rikitea de 1966. Photo de Bruno Barrillot
Au Sommaire
- Ces enfants qui ne sont pas nés
- Verrouillage du Service de santé des armées
- Les enfants de Rongelap
- Hécatombe infantile à Mangareva
- Naissances anormales au temps des essais
- Contamination des nourrissons polynésiens
- Les enfants cobayes de Tureia
- Contamination des enfants de Tureia en 1971
- Tumeurs cérébrales des enfants polynésiens
- Enfants des anciens travailleurs et militaires de Moruroa
- Désigner les responsables : que nul ne puisse dire qu’il ne savait pas