Ce rapport bilingue (français et anglais), a été diffusé lors de la « Seconde conférence internationale sur l’impact humanitaire des armes nucléaires » qui s’est
tenue à Nayarit au Mexique et à laquelle plus de 146 États ont participé — mais pas la France qui considère cette conférence comme une « distraction ».
Au sommaire
- Dépenses militaires à la hausse
- Top 100 des ventes d’armes
- Notes de lecture : Économie de la défense ; Quelles perspectives pour les drones militaires ?
- Dossier : Et si une bombe nucléaire explosait sur Lyon ?
Éditorial
Pari réussi à Nayarit. 128 États réunis à Oslo en mars 2013. 146 États à Nayarit, Mexique, les 13 et 14 février derniers. Combien seront-ils lors de la troisième conférence sur l’impact des armes nucléaires que l’Autriche s’est engagée à organiser d’ici la fin de l’année ?
Les conséquences d’une frappe d’une seule bombe nucléaire sur une ville provoquerait de tels ravages sur le plan humanitaire que la communauté internationale ne pourrait y faire face. Seul un traité d’interdiction renforcerait la sécurité de tous. Un appel qui ne provient pas des seuls mouvements de la société civile. Mais aussi des États qui se sont réunis, à Oslo, à Nayarit avec les organisations humanitaires comme le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ou celles regroupées au sein de ICAN, la campagne internationale pour abolir les armes nucléaires.
Le marché conclu en 1968 — entre les cinq puissances qui avaient procédé à un essai nucléaire et l’ensemble des autres pays qui se sont engagés à ne pas développer l’arme nucléaire — est en train de voler en éclats de manière irréversible. En effet cet échec du Traité de non-prolifération n’est pas tant celui des 4 États qui ont développé un arsenal nucléaire, que principalement celui des 5 puissances nucléaires qui ont poursuivi la modernisation de leurs capacités de destruction et envisagent leur utilisation pour la défense de leurs propres « intérêts vitaux ».
Or, aucun objectif militaire, ne peut justifier l’emploi d’une telle arme de destruction massive d’autant que les conséquences impacteront les générations futures. Pourtant, les cinq puissances nucléaires — la France en tête — refusent toujours de participer à la dynamique enclenchée en 2013 par le gouvernement de Norvège.