Bien sûr, tout dépend du jour, de l’heure, des conditions météorologiques. Mais le bilan immédiat de l’explosion d’une bombe nucléaire sur Lyon sera d’environ 200 000 morts et autant de blessés graves. De plus, la brutalité de la frappe va concerner toute la région Rhône-Alpes, toute la France et même toute la communauté internationale.
Une bombe de 150 kilotonnes qui viendrait d’exploser sur la ville de Lyon, c’est la puissance explosive de l’une des 6 bombes présentes dans la tête d’un des 16 missiles M51 équipant les sous-marin nucléaire français.
Une frappe nucléaire, même limitée à une bombe — comme le souligne cette étude —, crée une situation où les secours sont dans l’incapacité d’être apportés aux populations concernées. Il faudra des mois de mobilisation pour secourir les personnes blessées, empêcher des accidents « secondaires » conséquents aux dommages subis, gérer le traumatisme social de toute la population, voire de toute l’Europe, et éviter des désordres internationaux possibles, voire une guerre généralisée…
« Seule la prévention, comme en médecine, peut être la réponse adaptée. Seule l’élimination des armes nucléaires est la solution pour éviter de telles catastrophes », souligne Dominique Lalanne, auteur de l’étude.
Cette publication, jeudi 13 février, a lieu alors que s’ouvre à Nayarit (Mexique) la « Seconde conférence internationale sur l’impact humanitaire des armes nucléaires » à laquelle plus de 140 États ont annoncé leur participation — mais pas la France qui considère cette conférence comme une « distraction ».