Entre 1966 et 1996 des milliers de Polynésiens ont travaillé à Moruroa et Fangataufa, les deux atolls du Pacifique où la France a réalisé ses essais nucléaires. Un mur de silence a entouré durant de nombreuses années leurs expériences et les conséquences sanitaires, environnementales, sur leur vie. Il aura fallu une lente maturation pour que les Polynésiens prennent eux-mêmes en main leur propre regard sur ce qui s’est passé. Dès les années 1990, l’Observatoire des armements/CDRPC au travers de ses travaux de recherches, de ses publications, de l’organisation de colloques — sous la direction de Bruno Barrillot —, a mis son expertise au service des victimes des essais nucléaires.

Créée le 4 juillet 2001, l’association Moruroa e tatou [1] a pour objet de défendre et d’assister les victimes des essais nucléaires, d’obtenir, par tous les moyens légaux à sa disposition, le droit à l’information sur les conséquences de la participation aux programmes d’essais nucléaires sur la santé, le droit d’accès aux dossiers radiologiques et médicaux, le droit à pension, à indemnisation et aux soins.

Pour atteindre ces objectifs, l’association se donne pour missions :

  • de rassembler l’information disponible,
  • d’informer les vétérans et leurs familles de leurs droits et l’opinion publique de l’état de la question,
  • d’intervenir auprès des autorités administratives et des juridictions territoriales, françaises et européennes compétentes et de soutenir la cause de ses membres et de leurs familles qui le désirent.

L’association Moruroa e tatou compte, en 2009, plus de 4 500 membres. Pour assurer sa mission dans les meilleures conditions, elle sollicite l’aide de juristes, de scientifiques, de médecins et de journalistes prêts à lui apporter leur concours.

Contact :

Moruroa e tatou, 403, boulevard Pomare - Papeete Tahiti

  • Secrétariat de l’association : moruroaetatou@mail.pf
  • Coordinateur, John Taroanui DOOM : johndoom@mail.pf
  • Président, Roland Pouira OLDHAM : matahika@mail.pf
  • Adresse postale : BP 5456, 98716 Pirae, Tahiti (Polynésie française)

[1« Moruroa e tatou » ou « Moruroa et nous », tire son nom du titre d’un ouvrage présentant les résultats d’une enquête sociologique auprès des anciens travailleurs polynésiens et publiée en 1997 par l’Observatoire des armements/CDRPC.