Ce déplacement du ministre des affaires étrangères vise également à « marquer l’engagement des deux pays pour la construction d’un partenariat d’exception », a indiqué l’agence de presse algérienne APS.

Dans une lettre adressée à son homologue algérien à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, M. Hollande a écrit que « Français et Algériens partagent une même responsabilité, celle de se dire la vérité ». Le chef de l’État français a estimé qu’il y avait « place pour un regard lucide et responsable » sur le passé colonial de la France.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika dans un message adressé à l’occasion du 14 juillet, lui a répondu que « les blessures qui en ont résulté pour les Algériens sont profondes, mais nous voulons, comme vous, nous tourner vers le futur et essayer d’en faire un avenir de paix et de prospérité pour les jeunes de nos pays ».

Parmi le contentieux franco-algérien, figure la question des conséquences des essais nucléaires. En 2007, à l’occasion de la visite en Algérie du président Sarkozy, avait été annoncée la mise en place d’un groupe de travail franco-algérien chargé d’établir un état des lieux et de faire des propositions pour la réhabilitation des deux sites de Reganne et d’In Eker…

Cinq ans après, ne serait-il pas temps que les experts rendent publiques leurs conclusions ?

Comme le montre cet article, bien documenté, paru le 7 juillet dans le quotidien algérien Liberté, la question se pose d’une réelle prise en compte par la France des conséquences des essais nucléaires en Algérie.

Pour en savoir plus :

Essais nucléaires français : L’héritage empoisonné, de Bruno Barrillot.

« Visite du site d’essais français de Reggane au Sahara algérien », Damoclès n° 121 • 2/2007 • 8 pages • 2,50 euros

« Sortir du mensonge. Quelques vérités nouvelles sur les essais nucléaires français au Sahara », Damoclès n° 128-129 • 3&4-2009 • 16 pages • 5 euros