Au sommaire :
La politique française de coopération en matière de sécurité intérieure
- De la SCTIP à la DCI : « réduire les coûts, améliorer les performances »
- Liste des accords de coopération
- La coopération de sécurité de la France en Afrique du Nord : au service de qui ?
- Implication de l’Union européenne dans le processus sécuritaire entre les deux rives de la Méditerranée…
- Un champ de coopération trop large et extensible…
- Les services de renseignements : secret défense absolu !
- Sécurité des régimes ou sécurité des peuples : sortir de l’hypocrisie
Notes de lecture :
- Les guerres de l’empire global, d’Alain Joxe
- Nucléaire, un mensonge français, de Paul Quilès
- Exigez ! Un désarmement nucléaire total, de Stéphane Hessel et Albert Jacquard
- Essais nucléaires français : l’héritage empoisonné, de Bruno Barrillot
Accords de sécurité
Le « Printemps arabe » a suscité un regain d’intérêts pour des régions du monde où jusqu’alors les puissances, comme la France, s’accommodaient fort bien des régimes autoritaires voire même des dictatures régnantes qui assuraient une certaine stabilité géostratégique et surtout la protection de nos propres intérêts
économiques et politiques…
Différentes études critiques ont été publiées sur ces « révolutions », notamment sur les transferts d’armements de la France en direction de ces États et la multiplication des violations des droits de l’Homme ainsi facilité. Mais, à côté de cette coopération militaire aux enjeux multiples, le ministère de l’Intérieur français a également développé toute une série d’accords avec ses homologues dans chacun des États de cette région, avant qu’elle n’entre en ébullition.
Dans une approche totalement inédite, ce dossier établit un état des lieux et analyse les accords de coopération de sécurité dite « intérieure » signés par la France avec les États du Maghreb . Quels sont les arguments invoqués pour leur mise en place ? Quelles conséquences cette coopération sécuritaire a-t-elle sur la répression exercée à l’encontre des mouvements de contestation, sur le respect des droits fondamentaux des personnes ? Sans oublier, bien sûr, la question, chez nous, du contrôle démocratique, des instruments de vérifications de ces accords…
Toutefois, précisons que dans ce dossier, tout un pan de la coopération sécuritaire aux frontières du militaire et du policier, ne peut être exploré, faute d’éléments vérifiables : celui des liens noués entre les différents services de renseignements de part et d’autre de la Méditerranée. Les échanges d’information, les coups de main s’opèrent alors sous le sceau du secret.