Sa disparition doit nous inciter à mesurer ce que cet homme avec Lucie, sa femme, ont pu réaliser pour nos droits universels, afin que ne s’éteigne jamais — en chacun de nous — cette flamme de résistance collective.
Co-fondateur du mouvement « Libération Sud », Raymond Aubrac était le dernier survivant des chefs de la Résistance réunis et arrêtés en juin 1943 à Caluire (Rhône) avec le chef du Conseil national de la Résistance (CNR). Sa femme Lucie Aubrac, elle aussi héroïne de la Résistance, est morte en 2007 à l’âge de 92 ans.
Né le 31 juillet 1914, juste avant le début de la Première Guerre mondiale dans une famille de commerçants juifs de Vesoul, de son vrai nom Raymond Samuel, Raymond Aubrac était resté un citoyen très actif par ses divers engagements, notamment aux côtés des victimes.
C’est pourquoi, nous avons eu l’occasion de le rencontrer à plusieurs reprises, tout d’abord lorsqu’il apporta son soutien à l’action entreprise pour l’interdiction des mines antipersonnel à laquelle nous participions aux côtés d’Handicap International.
Ensuite, lorsque a été mis en place en 2008, le « Comité de soutien Vérité et Justice » pour la reconnaissance des conséquences des essais nucléaires et la juste indemnisation des victimes, il fut un des premiers à répondre présent à l’appel lancé à l’initiative de Mme Hélène Luc par l’Aven, Moruroa e tatou et l’Observatoire des armements.
Raymond Aubrac répondait présent chaque fois que nous l’invitions à nous accompagner pour des rendez-vous et notamment lorsque le 18 octobre 2008 nous nous sommes rendus à l’hôtel Matignon (voir photo ci-dessus) pour remettre une pétition signée par 12 000 personnes au Premier ministre qui refusa de nous recevoir (voir compte-rendu sur le site de l’Aven et dans la presse).
Observatoire des armements